Toponymie de La Puna Argentine

Traduction de quelques terme

Cordon de Cachi Palermo

Cordon de Cachi Palermo

La grande partie des noms de la région sont d’origine quechua et Aymara, il est cependant difficile de leur donner une traduction exacte.

Deux ouvrages importants, ceux de Atilio Cornejo (1940) et de José V. Sola (1949), offrent un joli panel de traduction. Il y a aussi un manuscrit anonyme de jujuy (MAJ) qui contient 60 vocables de la région qui auraient été traduit par Luciano Frade y Sosa.

El Acay : Pour Sola (S), il signifie « Résidu de métal » ; pour Conejo (C), c’est un mot quechua qui signifie « fumier ». Pour le MAJ, il vient du quechua Jacay qui signifie « celui-là ».

Nevado El Acay

Nevado El Acay

Arita : ce mot n’apparait que dans le MAJ, c’est un mot aymara qui signifie « tranchant », « pointu ». – Arizaro : Pour C et S il vient de l’Atacama et signifie « perchoir du vautour ». MAJ, mot quechua qui provient de « ari-saru » qui équivaut à « empruntes blessantes ».

Caipe : absent dans C et S. Dans le MAJ, ce serait un mot quechua signifiant « lieu de réunion festive ». – Huaytiquina : Pour C, il a 2 traductions, mélange de Cacan et Quechua qui signifie « lieu de la quina », ou « chemin fleuri » (traduction absurde). Pour S, il prendrait le sens de « région qui tend vers le soleil ». Pour MAJ, ce serait un mot aymara signifiant « col des lamentations ».

Llullaillaco : n’apparait pas chez C et S. MAJ, mot quechua yuyak yaku qui signifie « eau trompeuse ».

Volcan Llullaillaco

Volcan Llullaillaco

samenta (montagne de cuivre situé entre le Salar de Arizaro et Rio Grande) apparait chez C et S comme un mot quechua qui veut dire « reposer ». Dans le MAJ, c’est aussi un mot quechua qui veut dire « fêter » ou « lieu de fête ».

Sijes : Absent dans C et S, dans MAJ c’est un mot quechua qui signifie « lieu où siffle le Vent ».

Socompa : C se limite a dire que c’est un terme d’Atacama. S le désigne comme « terrain de Couleur verte » ou « de l’autre côté des collines ». Le MaJ le définit comme un terme quechua qui veut dire « se couvrir » ou « manteau de montagne ».

Tastil : C en fait un dérivé de « lieu », S le définit comme « frapper ». Selon MAJ, il veut dire « aplatir ».

À coter, il y a des termes plus sûrs comme les mots se terminant en « yoc » : site, lieu. Ainsi, Guayatayoc est le lieu des guayatas (une oie andine). Runtuyoc fait référence à un lieu rempli d’œufs d’oiseau. Copalayo s’appelle ainsi pour son abondance de la plante Copa-Copa.

Les mots se terminant par huasi se réfèrent à la maison. Incahuasi : la maison de l’Inca ; Condorhuasi ; pumahuasi ; ou Huayrahuasi : la maison du vent.

Cerro Orosmayo

Cerro Orosmayo

Les mots terminant par mayo se réfèrent au fleuve. lncamayo ; corimayo (fleuve de l’or) ou Urusmayo, fleuve des Urus (tribu).

Nombreux sont les gisements qui ont été découverts grace aux toponymes. Cachi : sel ; Collpa ou coipa : carbonate de sodium ; sihuas : plâtre ; Cori : or ; colqui : argent ; llimpi : mercure ; anta : cuivre ; tacana : sulfure d’argent ; sucu : chlorobromure d’argent (sel d’argent) ; soroche : sulfure de plomb argenté.


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